Foot : ces franco-algériens qui ont choisi la France

Fekir a bel et bien choisi de jouer pour la France et sur le net, les réactions des supporters des Fennecs déferlent teintées de mépris, parfois, de déception surtout. Que Nabil Fekir se rassure, d’autres avant lui ont suscité les mêmes polémiques. Franco-algériens, ils avaient choisi de jouer pour la France avant d’être eux aussi raillés. Piqûre de rappel.

 

OMAR SAHNOUNE (1955-1980)

C’est l’histoire d’un joueur maudit. Fils de harki, né en Algérie, il est formé à Reims avant de rejoindre le FC Nantes. Il reçoit la médaille d’argent au sein de l’équipe de France espoir lors des jeux méditerranéens de 1975 à Alger. De 1977 à 1978, Il comptabilise 16 sélections en équipé nationale. Suite à une crise cardiaque, il ne participera pas à la Coupe du monde de 1977 en Argentine. Il intègre les Girondins de Bordeaux et décède lors d’un entrainement, d’une crise cardiaque (encore) Aux yeux des algériens, il reste le fils de harki « vendu » à la France.

ZINEDINE ZIDANE

Le succès du joueur binational, la fierté du football algérien, élu par la BBC meilleur joueur européen de l’histoire. Selectionné101 fois chez les Bleus, on lui a souvent reproché de ne pas avoir rejoint les Verts. En offrant à la France la coupe du monde de 1998, il a fini par s’attirer la sympathie de tous les supporters français pro fennecs ou/et pro bleus. Il avait pourtant été approché par l’équipe d’Algérie au début des années 1990. Que s’est-il alors passé ? Zidane a-t-il refusé de jouer pour l ‘Algérie? L’anecdote veut que le sélectionneur de l’époque Kermali aurait refusé de sélectionner Zizou jugé « trop lent ». Aujourd’hui, ses deux fils, Enzo et Luca se destinent aussi à une carrière de footballeurs. Chez les Verts ? Luca Zidane, Enzo Zidane, les algériens comptent sur vous !

 

CAMEL MERIEM

Plus connu sous le surnom de « Casper le fantôme » tant ses apparitions chez les bleues relèvent de la figuration. Camel Meriem avait pourtant suscité de nombreux espoirs au point d’être catalogué comme le « nouveau zizou ».Il débute au centre de formation du FC Sochaux en 1998 puis rejoint Lyon. C’est sous le maillot de l’OM qu’il rejoint en 2003 que Camel Meriem s’impose comme talentueux. Sélectionné en équipe de France en 2004, il chauffera le banc des remplaçants. Raymond Domenech ne fait pas appel à lui pour la coupe du monde de 2006. Il rejoint alors le club de Monaco où son jeu est très décrié, avant d(intégrer le club de Nice. Aujourd’hui, il joue à Chypre, titulaire (enfin) au sein du Apollon Limassol Football Club…

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KARIM BENZEMA

Champion d’Europe des moins de 17 ans en 2004, il rejoint l’OL l’année d’après et intègre le prestigieux club du Real Madrid en 2010. Malgré 77 sélections en équipe nationale dont 25 buts, c’est son patriotisme qui est souvent remis en cause. Il ne chante pas la marseillaise et ça en agace certains, d’autant plus que lors d’une interview pour Telefoot Benzema déclare : « Mon pays c’est l’Algérie, la France c’est que pour le côté sportif ». Tollé dans les médias. Benzema est érigé comme le Mauvais français, l’arabe de service qu’on adule après un but, qu’on allume après une défaite. Il le dit lui même lors d’une interview pour So Foot : « Quand je marque je suis français, quand je ne marque pas je suis arabe » Sur twitter, certains préviennent déjà Nabil Fékir : « Quant tu vas entendre des sal arabe dans les tribunes on verra comment tu te sens»

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SAMIR NASRI

Ou Le destin brisé d’un joueur aux débuts très prometteurs. Il intègre l’OM comme n°10 puis Arsenal et Manchester City. En 2010, il sera élu meilleur joueur du football français par le magazine France Football et recevra le prix du meilleur jeune footballeur de l’année. Sa réputation s’est vue ternie par une série d’accidents. William Gallas dans son livre La Parole est à la défense (2008) pointe du doigt le mauvais comportement du joueur. S’en suivront des dérapages, du « ferme ta gueule » lancé aux journalistes de l’Équipe au clash devant un autre journaliste après la défaite de la France face à l’Espagne lors de l’euro 2012. Ces accidents feront dire à Laurent Blanc, alors sélectionneur des Bleus qu’il y a « un problème Samir Nasri avec la presse. » (Telefoot) Libération titrera même « Nasri le malaise ». Mais auprès du public algérien, ou franco-algérien, Nasri déçois aussi. Le comportement excentrique et injurieux de sa copine Anara Atanes dérange. Quoiqu’il en soit, Nasri en choisissant de jouer pour les Bleus se sera privé de disputer un mondial. Mondial qu’il aurait pu disputer deux fois au moins s’il avait choisi de porter le maillot des fennecs. Sur son compte twitter il n’a pas manqué de féliciter le parcours des verts au mondial dernier. Des regrets Nasri ?

 

 

 

 

 

 

 

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