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Le top 10 des punchlines néo-sionistes

Le sionisme dont l’étymologie fait référence au mont Simon de Jérusalem est l’idéologie incarnée au XIXes par ceux qui estiment que les juifs du monde doivent obtenir leur propre état. Dans le sillage des nationalismes qui s’affirment à la fin du XIXes, certains comme Theodor Herzl estiment que le peuple juif représente une nation qui doit pouvoir s’enraciner dans un état, peu importe le lieu. Aussi, on envisagera d’installer un état-nation juif en Ouganda, en Argentine. Finalement après la Shoah, ce sera en Palestine que les juifs, ashkénazes et sépharades iront trouver refuge avant d’affronter l’animosité des nations arabes persuadés de voir en Israël le dernier vestige de l’ingérence occidental au Moyen-Orient. Notons que le sionisme incarne dans le judaïsme une innovation en s’opposant à la tradition quiétiste d’après laquelle, et sur la base du talmud, le royaume de jérusalem sera reconstruit seulement après l’arrivée du Messie. Aujourd’hui encore, alors que l’existence d’un état juif, but ultime du sionisme a été pleinement réalisé, des personnalités publiques se définissent encore comme sionnistes. Le terme de sionisme n’a jamais été aussi galvaudé par tous les courants politiques israéliens. Que désigne le sionisme aujourd’hui ? Les post-sionistes plutôt de gauche, à l’instar de l’association Yesh Gvul au nom évocateur (il y a une limite ) plaident pour la création d’un état laïque et la normalisation des relations avec les palestiniens. Les néo-sionnistes actuellement au pouvoir, de droite voire extrême-droite, dont il est question dans cet article, invoque eux le caractère juif de l’état d’Israël et murissent un projet expansionniste qui flirte bien tristement avec une rhétorique raciste. Un florilège de leur punchlines les plus hardcore.

 

#10. « Si je serais un leader Arabe, je ne signerais jamais un accord avec Israël. C’est normal, nous avons pris leur pays. Il est vrai que c’est la Terre Promise, mais comment cela pourrait les concerner ? Notre dieu n’est pas le leur. Il y a eu l’antisémitisme, les Nazis, Hitler, Auschwitz, mais était-ce leur faute ? » David Ben-Gourion cité par Nahum Goldmann, Le Paradoxe Juif (1976).

 

#9. « Il n’y a pas semblable chose que les Palestiniens, ils n’ont jamais existé. » Golda Meir Premier ministre Israélien (15 juin 1969) Golda Meir, cité par Pierre Blanc, Palestine, 20 ans après (2013).

 

#8 « Lorsque nous aurons colonisé le pays, tout ce que les Arabes seront capables de faire, sera de détaler tout autour comme des cafards drogués dans une bouteille. » Rafael Eitan, Ra’Mat’Kal, chef d’état-major israélien, New York Times (14 avril 1983).

 

#7 « Les Palestiniens sont comme des bêtes marchant sur deux pattes. » Menahim Begin, discours à la Knesset, cité par Amnon Kapeliouk, Begin et les bêtes (25 juin 1982).

 

#6 « La force est le seul langage qu’ils comprennent. Nous devrons utiliser la force ultime jusqu’à ce que les Palestiniens viennent en rampant vers nous à quatre pattes. » Rafael Eitan, Ra’Mat’Kal, chef d’état-major israélien, New York Times (14 avril 1983).

 

#5 « Les Palestiniens devraient être écrasés comme des sauterelles…leurs têtes fracassées contre des rochers et des murs général Yitzhak Shamir s’adressant aux colons Juifs, New York Times (1er avril 1988).

 

#4 « Nous devons tuer tous les Palestiniens jusqu’à ce qu’ils soient résignés à vivre ici comme des esclaves. »Le président Heilbrun du comité pour la réélection du général Shlomo Lahat, maire de Tel-Aviv (octobre 1987).

 

#3 « Nous pouvons pardonner aux Palestiniens de tuer nos enfants, mais nous ne pourrons jamais leur pardonner de nous obliger à tuer leurs enfants. La Paix viendra quand les Arabes aimeront leurs enfants plus qu’ils nous haïssent. » Golda Meir, rapporté par Jean Daniel, Israël, les Arabes, la Palestine,‎ (2008).

 

#2 « Le sang juif et le sang des « goys » (non-juifs) ne sont pas les mêmes » Le rabbin Yitzak Ginsburg, Jerusalem Post (19 juin 1979).

 

#1 « Je veux te dire une chose très claire : ne t’inquiètes pas des pressions américaines sur Israël. Nous, le peuple Juif, contrôlons l’Amérique, et les Américains le savent. »Ariel Sharon, à Shimon Pérès, rapporté sur Kol Yisra (3 octobre 2001).